L'économie du sport surfe sur les nouvelles attentes sociétales
La pratique sportive n’a cessé de progresser ces dernières années en France. D’après le baromètre Sport et Santé, 61 % des Français déclaraient en 2017 avoir une activité physique régulière, soit sept points de plus qu’en 2012. Cette accélération s’explique en partie par une modification du profil des pratiquants (plus de femmes et de seniors) et par l’émergence de pratiques nouvelles. En effet, au cours des dernières années, l’individualisation de la pratique s’est accompagnée de l’affirmation de nouvelles motivations liées à la santé, à la détente et à la convivialité. Ces évolutions expliquent la montée en puissance du sport « à la demande » (servi par une offre privée marchande), mais aussi de la pratique autonome (en dehors de toute structure d’encadrement) qui constitue désormais la modalité d’exercice physique la plus fréquente.
Mais c’est bien via l’offre associative que la pratique sportive est historiquement organisée. Ces associations sportives doivent aujourd’hui s’adapter à la recomposition progressive mais structurelle du profil des pratiquants. Tributaires de l’accès à des infrastructures publiques qu’il faut partager, elles peinent d’autant plus à gagner en flexibilité, à l’inverse des acteurs privés, en forte progression, notamment dans les grandes métropoles et dans les zones touristiques. Leur capacité à prendre en compte ces évolutions est cependant déterminante puisque les associations jouent un rôle essentiel dans l’éducation au sport et dans la préservation des valeurs qui lui sont associées.