L’accélération de la digitalisation mais une diversification de l’offre limitée
La Covid-19 a accéléré le processus de digitalisation des acteurs du sport dans la mesure où ces outils se sont révélés nécessaires pour assurer la continuité de l’activité de la plupart d’entre eux. Plus de la moitié des entreprises du sport étaient ainsi digitalisées à la fin de l’année 2020 et nombre d’associations sportives, peu engagées sur la voie du digital avant la crise, ont proposé du coaching à distance ou une plateforme de cours en ligne depuis la crise. La mise en place des outils digitaux et leur utilisation accrue ont ainsi été une des conditions de survie à la crise pour la plupart des acteurs du sport.
Fin 2020, seulement 40 % des entreprises avaient amorcé un processus de diversification de leur offre, plutôt pour accompagner la mutation de la demande que pour répondre à la crise. Leur diversification devrait s’accélérer au sortir de la crise.
Un rapport différent au sport
Interrogés sur les évolutions à venir de la pratique sportive, les acteurs du sport anticipent une accélération des tendances déjà observées (notamment le fait que l’activité physique est davantage pratiquée aujourd’hui pour améliorer sa qualité de vie ou sa santé que par goût de la performance). Les associations sportives en particulier prévoient une hausse des pratiques sportives « à la carte » et des cours individuels, en ligne avec les attentes de flexibilité et d’autonomie des pratiquants. Si tous ne se sont pas adaptés à ces évolutions, ils ont néanmoins conscience de la nécessité de devoir adapter significativement leur offre. Pour l’ensemble des acteurs du sport, une utilisation accrue des outils digitaux devra irrémédiablement accompagner ces nouvelles tendances, que ce soit pour l’organisation d’évènements sportifs avec l’utilisation d’applications digitales ou pour la pratique elle-même avec le coaching en ligne et l’utilisation accrue d’objets connectés.
Toujours un fort engouement autour de Paris 2024
82 % des associations et 89 % des entreprises considèrent que l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 est une bonne chose, voire une très bonne chose pour la moitié d’entre eux. L’échéance est aussi très majoritairement envisagée comme un moment de reprise, voire de démarrage d’un nouveau cycle du sport. En effet, 70 % des entreprises sont confiantes dans « la capacité des Jeux Olympiques et Paralympiques à re-booster la filière sport » après la crise, et 42 % des associations pensent qu’ils constituent « une opportunité pour pallier les conséquences de la crise sanitaire ».
Un retour à la normale en 2022 ?
74 % des entrepreneurs du sport se déclarent confiants quant à l’avenir de leur propre entreprise et 66 % estiment que la filière dans son ensemble a la capacité de renouer avec la croissance à moyen terme. Toutefois, le degré de confiance des entreprises en l’avenir augmente avec la taille et dépend de l’intensité du choc récessif subi. Malgré ces disparités, le retour à la normale de l’activité est envisagé pour près de 80 % des entreprises du sport au plus tard à la fin 2022. Les associations, quant à elles, sont plus nombreuses à craindre un recul qu’à envisager une hausse de leurs principales sources de financement (subventions publiques, adhésions, recettes liées à des événements et sponsoring privé) pour la saison 2022-2023.