Fondation d'entreprise Banque Populaire : interview de Sasha Boldachev, harpiste

D’où vient votre passion pour la harpe ?

Je l’ai toujours eu en moi. Si je repense à mon enfance, la harpe m’a toujours accompagné. La première fois que je suis monté sur scène j’avais cinq ans. Et déjà à l’époque je pouvais émouvoir les gens avec de petites pièces faciles. Depuis je cherche à découvrir de nouveaux morceaux, à m’entraîner afin de pouvoir apporter des nouvelles couleurs à la harpe, tout en restant en phase avec mon public et leur offrir des vibrations qu’ils n’ont jamais entendus.

Comment avez-vous rencontré la Fondation d’entreprise Banque Populaire ?

Parfois quand j’essaye de relire les hasards et les coïncidences qui ont eu lieu dans ma vie, je suis un peu perdu ! En Argentine, j’ai rencontré une personne merveilleuse, la harpiste Marielle Nordmann qui incarnait pour moi la musique française. Nous avons tout de suite accroché. Surtout moi, parce qu’elle incarne à mon sens la vérité de la culture et ce talent de faire une musique intime. Pour elle, je devais sans doute être un jeune homme intéressant doué d’une grande détermination. C’est elle qui m’a fait découvrir la Fondation.
Je me souviens qu’il faisait très froid ce jour-là, mais j’étais content de commencer quelque chose à Paris,  et cette idée me réchauffait le cœur.

Comment s’est passée votre relation avec la Fondation ?

Martine Tremblay, Directrice de la Fondation, est vraiment une personne formidable. Pour les artistes, elle est une sorte de passerelle entre la froideur de l'argent et la chaleur de la culture et de l'art. Elle est très motivée et permet à chaque nouvelle personne de la Fondation de trouver son histoire.
Comme je ne suis pas tellement en France, c'était très difficile de se voir et de travailler ensemble pour les concerts. Mais c’est ainsi que j’envisage ma vie maintenant, et malgré tout mon amour pour la France et les gens - qui me manquent vraiment - je ne peux pas rester longtemps à un seul endroit.

Qu’est-ce que la Fondation d’entreprise Banque Populaire vous a apporté ?

Elle est apparue juste au bon moment, quand j’avais besoin de plus de liberté. La Fondation m’a offert une respiration : j’ai pu louer un appartement au lieu d’une chambre d’étudiant de 8 m2 à la Cité universitaire, j’ai pu payer mes dettes et envisager plus sereinement l’avenir. Grâce à la Fondation, j’ai commencé à mettre sur pied mon projet le HarpTime Projects qui a vocation à décliner la harpe sous de nombreuses formes : comme la thérapie par la harpe, la méditation, les concerts plus intimistes, la musique électro etc. Et cela m’a permis de me concentrer vraiment sur ce qui était le plus important pour ma carrière et ceux qui m’accompagnent, et non plus de penser uniquement à mes besoins financiers.

Que tirez-vous de cette expérience avec la Fondation ?

Je ne sais pas. Je ne suis pas un lauréat modèle ! Évidemment je connais beaucoup de gens à la Fondation, j’adore mes collègues et j’éprouve une immense gratitude envers toute l’équipe. Mais je ne parle toujours pas très bien le français et je ne peux pas passer plus de temps en France, et donc je me sens un peu décalé. Ce n’est pas grave mais il faut du temps pour entrer dans le rythme. Mon message aux nouveaux candidats serait le suivant : vous êtes sur le point d’entrer dans la Fondation la plus accueillante que je connaisse, c’est un peu comme une famille. Gardez votre ouverture d’esprit et si vous faites partie de l’équipe, c’est un avenir assuré qui s’ouvre à vous. Parce que la première chose que la Fondation Banque Populaire offre à ses protégés, c’est la motivation.

Pour en savoir plus : Site de Sasha Boldachev

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