Ce Baromètre révèle une amplification des changements d’habitudes des consommateurs français face à l’inflation persistante. Les consommateurs jeunes et ruraux sont en première ligne de ces mutations où se combinent discount alimentaire, seconde main, digital « malin » et hédonisme.
L’hédonisme tient bon et le discount explose
Premier enseignement des données récentes du Baromètre BPCE Digital & Payments, la consommation globale résiste : sur les cinq premiers mois de l’année 2023, les paiements par carte progressent au rythme de +8 %. Ce rythme marque certes un fléchissement par rapport à l’an dernier (+12 %), mais reste solide. Après le retour en magasin qui avait profité au commerce physique dans le sillage du déconfinement, le e-commerce a repris l’ascendant : il progresse de 11 % depuis le début de l’année, contre 7 % pour le commerce physique, et représente désormais 28 % des achats des Français.
Néanmoins, les signaux de tension inflationniste s’intensifient. La hausse des factures à la pompe continue (encore +2 % sur les cinq premiers mois de l’année, avec un plein moyen à plus de 50 euros) ; les restrictions sur les dépenses alimentaires se poursuivent (-7 % sur cette même période) même si le rythme de baisse tend à ralentir au 2e trimestre ; il faut par ailleurs noter le recul des enseignes bio avec encore -4 % depuis janvier.
En parallèle, de nouveaux indices témoignent des arbitrages budgétaires de plus en plus contraints des Français.